Ces organisations utilisent des matières très dangereuses, mais comment font-elles pour avoir si peu d'accidents ? Quelles sont leurs spécificités ? Quels sont leurs signaux d'alerte ? Comment mobilisent-elles leur personnel, dans cette culture de la vigilance ? Quel est le rôle des managers ?
Particulièrement attentives, elles restent à l'écoute de la moindre défaillance, même et surtout en l'absence de tout accident. Elles sensibilisent leur personnel à tout ce qui pourrait être un avertissement. Les quasi-accidents sont analysés de manière aussi approfondie que les accidents, car ils sont considérés comme des occasions d'apprentissage. Elles n'hésitent pas à avoir du personnel redondant par exemple pour surveiller, pour vérifier, notamment dans les situations stressantes. Les cadres ont eux, un rôle essentiel à jouer en encourageant le reporting, et en en valorisant les effets, pour que cela fasse partie intégrante d'une culture partagée.
Andrew Hopkins est professeur émérite à l'Université nationale d'Australie. C'est un sociologue renommé qui s'est spécialisé dans la santé et la sécurité au travail, ainsi que dans les organisations hautement fiables (HRO). Il a publié de nombreux livres et articles, et a aussi contribué à des investigations à grande échelle sur des accidents majeurs.