Pour maîtriser les risques industriels, les entreprises ont développé des mesures centrées sur la fiabilité des installations et les systèmes de management (procédures par exemple). Des progrès incontestables ont été faits, mais les résultats en sécurité semblent aujourd’hui atteindre un palier qui nécessite, pour être franchi, de mieux prendre en compte la dimension « facteurs humains et organisationnels » (FHO).
Une évolution qui ne va pas toujours de soi, demandant des compétences nouvelles ouvrant aux sciences humaines et sociales, tant en sachant faire le lien avec les problématiques opérationnelles et concrètes du terrain.
Ce Cahier de la sécurité industrielle propose un véritable état de l’art de l’approche FHO, synthétisant des connaissances sur le cerveau et le raisonnement humain, les comportements et collectifs de travail, la fabrique de la sécurité… Il permet de mieux comprendre ce qui conditionne l’activité humaine et d’agir sur la conception des situations de travail et l’organisation en vue de réunir les conditions d’une activité sûre.
Objet
Disposer d’une base de connaissances communes et éprouvées sur la place de l’homme et de l’organisation dans la gestion des risques.
A propos des auteurs
François Daniellou, professeur d’ergonomie à l’Ecole Nationale Supérieure de Cognitique de l’Institut Polytechnique de Bordeaux axe ses recherches spécifiquement sur les facteurs humains dans les industries à risques. Marcel Simard, professeur titulaire à l’Université de Montréal, est spécialiste de l’approche « culture de sécurité ». Ivan Boissières, docteur en sociologie des organisations, est directeur général de l’Institut pour une culture de sécurité industrielle.